The Mudcat Café TM
Thread #400   Message #2932029
Posted By: maple_leaf_boy
21-Jun-10 - 12:23 PM
Thread Name: Req/ADD: French folk songs
Subject: RE: Lyr Req: French folk songs
La fiancée du timbalier:
It's a long song. It's based on a poem.

FRANCAIS:

"Monseigneur le duc de Bretagne
A, pour les combats meurtriers,
Convoqué de Nantes à Mortagne,
Dans la plaine et sur la montagne,
L'arrière-ban de ses guerriers.

Ce sont des barons dont les armes
Ornent des forts ceints d'un fossé ;
Des preux vieillis dans les alarmes,
Des écuyers, des hommes d'armes ;
L'un d'entre eux est mon fiancé.

Il est parti pour l'Aquitaine
Comme timbalier, et pourtant
On le prend pour un capitaine,
Rien qu'à voir sa mine hautaine,
Et son pourpoint, d'or éclatant !

Depuis ce jour, l'effroi m'agite.
J'ai dit, joignant son sort au mien :
- Ma patronne, sainte Brigitte,
Pour que jamais il ne le quitte,
Surveillez son ange gardien ! -

J'ai dit à notre abbé : - Messire,
Priez bien pour tous nos soldats ! -
Et, comme on sait qu'il le désire,
J'ai brûlé trois cierges de cire
Sur la châsse de saint Gildas.

À Notre-Dame de Lorette
J'ai promis, dans mon noir chagrin,
D'attacher sur ma gorgerette,
Fermée à la vue indiscrète,
Les coquilles du pèlerin.

Il n'a pu, par d'amoureux gages,
Absent, consoler mes foyers ;
Pour porter les tendres messages,
La vassale n'a point de pages,
Le vassal n'a pas d'écuyers.

Il doit aujourd'hui de la guerre
Revenir avec monseigneur ;
Ce n'est plus un amant vulgaire ;
Je lève un front baissé naguère,
Et mon orgueil est du bonheur !

Le duc triomphant nous rapporte
Son drapeau dans les camps froissé ;
Venez tous sous la vieille porte
Voir passer la brillante escorte,
Et le prince, et mon fiancé !

Venez voir pour ce jour de fête
Son cheval caparaçonné,
Qui sous son poids hennit, s'arrête,
Et marche en secouant la tête,
De plumes rouges couronné !

Mes soeurs, à vous parer si lentes,
Venez voir près de mon vainqueur
Ces timbales étincelantes
Qui sous sa main toujours tremblantes,
Sonnent, et font bondir le coeur !

Venez surtout le voir lui-même
Sous le manteau que j'ai brodé.
Qu'il sera beau ! c'est lui que j'aime !
Il porte comme un diadème
Son casque, de crins inondé !

L'Égyptienne sacrilège,
M'attirant derrière un pilier,
M'a dit hier (Dieu nous protège !)
Qu'à la fanfare du cortège
Il manquerait un timbalier.

Mais j'ai tant prié, que j'espère !
Quoique, me montrant de la main
Un sépulcre, son noir repaire,
La vieille aux regards de vipère
M'ait dit : - Je t'attends là demain !

Volons ! plus de noires pensées !
Ce sont les tambours que j'entends.
Voici les dames entassées,
Les tentes de pourpre dressées,
Les fleurs, et les drapeaux flottants.

Sur deux rangs le cortège ondoie :
D'abord, les piquiers aux pas lourds ;
Puis, sous l'étendard qu'on déploie,
Les barons, en robe de soie,
Avec leurs toques de velours.

Voici les chasubles des prêtres ;
Les hérauts sur un blanc coursier.
Tous, en souvenir des ancêtres,
Portent l'écusson de leurs maîtres,
Peint sur leur corselet d'acier.

Admirez l'armure persane
Des templiers, craints de l'enfer ;
Et, sous la longue pertuisane,
Les archers venus de Lausanne,
Vêtus de buffle, armés de fer.

Le duc n'est pas loin : ses bannières
Flottent parmi les chevaliers ;
Quelques enseignes prisonnières,
Honteuses, passent les dernières...
Mes soeurs ! voici les timbaliers !... "

Elle dit, et sa vue errante
Plonge, hélas ! dans les rangs pressés ;
Puis, dans la foule indifférente,
Elle tomba, froide et mourante...
Les timbaliers étaient passés".




ANGLAIS:
"The Duke of Brittany
A, for the bloody fighting,
Convened Nantes to Mortagne
In the plains and the mountains
The backbenchers of his warriors.

They are the barons whose weapons
Adorn forts girded by a moat;
The gallant old in alarms,
Squires, men of arms;
One of them is my fiance.

He went to Aquitaine
As a drummer, and yet
You take it to a captain
Just seeing his haughty mien,
And his doublet, bright gold!

Since then, the terror agitated.
I said, clasping her fate with mine:
- My boss, St Bridget,
For he never leaves,
Watch her guardian angel! -

I said to our Father: - Sir,
Pray also for all our soldiers! -
And, as we know he likes,
I burned three candles wax
On the shrine of St. Gildas.

At Our Lady of Loreto
I promised in my black sorrow,
To attach my gorget,
Closed for the indiscreet
The shells of pilgrims.

He did not by love of wages,
Absent, console my home;
To bear the tender messages
The vassal has no pages
The vassal had no squires.

It should now of war
Back with my Lord;
It is not a vulgar lover;
I raise a brow fell once,
And my pride is the happiness!

The Duke triumphantly recounts
His flag crumpled in the camps;
Come all under the old door
See the brilliant pass escort
And the prince, and my boyfriend!

Come see for this holiday
His horse caparisoned
Who under his weight neighing, stops,
And walking, shaking his head,
Red feathers crowned!

My sisters, you deal so slow,
Come see by my winnings
These cymbals sparkling
Who in his hand still trembling
Sound, and make the heart leap!

Come see above himself
Under the cloak that I embroidered.
That will be beautiful! I love him!
He wears a tiara
His helmet-hair flooded!

The Egyptian sacrilege
Drawing me behind a pillar,
Told me yesterday (God forbid!)
That the fanfare of the parade
It lacks a timpanist.

But I prayed, I hope!
While showing me the hand
A grave, his dark lair
The old look of the viper
Told me: - I expect you here tomorrow!

Let's fly! more dark thoughts!
These are the drums that I hear.
Here are the ladies huddled
Purple tents erected,
Flowers, flags and floats.

On the train sways two rows:
First, the pikemen not heavy;
Then, under the banner that displays,
The barons, in a silk dress,
With their velvet caps.

Here are the jumpers of priests;
The heralds on a white steed.
All in memory of ancestors,
Wear the badge of their masters,
Painted on their thorax steel.

Admire the Persian weave
Templars, feared of hell
And, in the long partisan,
Archers from Lausanne
Dressed in Buffalo, armed with iron.

The Duke is not far: his banners
Float among the knights;
Some signs prisoners,
Ashamed, spend the last ...
My sisters drummers here! ... "

She said, and his eyes wandering
Dive, alas! in serried ranks;
Then, in the indifferent crowd,
She fell, cold and dying ...
The drummers were gone.