Foreword: Panegyric verse or chant is not work song or call-and-response &c. Included for its future linkage to French-Caribbean calypso chantwells &c.

c.1700AD, the French word griot is still defined as the Morello Cherry (Prunus cerasus.)

I've not found any earlier Portuguese, French, Latin music related etymology for the African Guiriot mentioned here. (ie: criado &c.)

“The word may derive from the French transliteration "guiriot" of the Portuguese word "criado", or the masculine singular term for "servant." Griots are more predominant in the northern portions of West Africa.” [Griot]

“Quoy qu'ils n'ayent ny efprit, ny talent, ils aiment tant les loüanges, qu'ils ont des gens appellez Guiriotz, qui n'ont d'autre métier que celuy d'en donner. Les Guiriotz portent des efpéces de tambours longs de quatre ou cinq pieds, faits d'un tronc d'arbre creufé, qu'ils battent ou de la main, ou avec des bâtons. Ils ont auffi des Tambours à la Morefque, qui reffemblent à un Corbillon d'Oublieur, traverfez par des petites cordes qu'ils touchent d'une main, pendant que de l'autre ils le frapent d'un bâton…. (p.120)

Les Guiriotz accordent ces differens inftrumens au fon de leur voix peu mélodieufe, & chantent ainfi les loüanges des perfonnes confidérables. Celles qu'ils leur donnent d'ordinaire, c'eft qu'ils font grands Seigneurs, riches, auffi puiffans que les Blancs qui font les grands efclaves du Roy, & en un mot une infinité de pareilles fottifes. (p.122)

Ceux-ci font ravis de ces éloges, & récompenfent largement le Guiriot qui aura dit quelque bon mot pour eux. Ils pouffent même fi loin la reconnoiffance à cet égard, que je leur ai vû ôter jufqu'à leurs habits pour en payer ces fades & fauffes loüanges. Quand ils manquent à récompenfer ces coquins, il les décrient, en publiant d'eux dans les Villages autant de mal qu'ils en ont dit de bien, ce qui eft le plus grand affront qu'ils puiffent recevoir. (p.122)

C'eft pour eux le comble de l'honneur quand le Guiriot du Roy chante leurs loüanges, auffi eft-il bien recompenfé: car ils lui donnent jufqu'a deux & trois bœufs, & enfin la meilleure partie de ce qu'ils ont. (p.123)

Ces Guiriotz s'avifent auffi de chanter nos loüanges, en criant que nous fommes grands, riches, & Seigneurs de la mer. Mais ils ne trouvent pas leur compte avec nous, qui n'en fommes pas fi friands que les Negres. (p.123)

Alors on promene cette paigne dans le Village accompagnée de plufieurs Guiriotz, qui chantent les loüanges de la femme & le bonheur du mary. (p.144)

...Voyant qu'il ne répond point, ils s'en vont, & font place à d'autres qui en difent autant, pendant que les Guiriots ne ceffent point de chanter fes belles qualitez. (p.146)

...Les hommes s'exercent à la luite, & font en s'approchant des poftures ridicules, & en fe montrant le doigt, le poing ou le pied. Dans cette occafion il y en a toûjours quelqu'un qui fait le Guiriot, & qui frappe fur un chaudron, ou un tambour pour les encourager. Comme ils font nuds, ils ony bien de la peine à fe terrasser. Quand un l'eft, le Guiriot vante la valeur du victorieux, il l'exhorte à faire encore mieux contre le champion qui fuit celui-là. Ils fe donnent de rudes fecouffes, & le vaincu tombe lourdement. (p.155)

Les Guiriotz avec leurs inftrumens & leurs tambours, celebrérent les loüanges du victorieux, en lui difant, Tu meritois mieux cela que l'autre, le Roy t' a fait juftice, tu es plus beau, plus riche, plus vaillant, &c. (p.169)

...Ce revers de fortune fit changer de ton aux Guiriotz, & ils loüerent celui qu'ils venoient de blâmer. Telle eft la perfidie du Prince & de fes fujets. (p.170)

...Ils marchent fans aucun ordre de bataille, même dans le païs Ennemi. Les Guiriotz les excitent au Combat par le fon de leurs inftrumens.” (p.177)
[Les Voyages du Sieur Le Maire aux Iles Canaries, Cap-Verd, Senegal et Gambie, Dancourt, 1695]