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Thread #128220   Message #3921523
Posted By: GUEST,Phil d'Conch
02-May-18 - 12:08 AM
Thread Name: The Advent and Development of Chanties
Subject: RE: The Advent and Development of Chanties
Same dictionary:

CHANTIER, fr.s. m. (Du bas latin Canterium.) (Gr. mod. ?????.) Pièce de bois équarrie. Plusieurs de ces poutres, mises les unes au-dessus des autres, forment des piles plus ou moins hautes, espacées entre elles et solidement attachées au sol. Sur ces piles s'établit la quille d'un navire qui s'y développera, y grandira, et s'y achèvera avec le temps. Ces piles sont les Chantiers. Le bâtiment qui s'édifie sur ces bases, assez élevées pour qu'on puisse librement travailler sous le ventre du vaisseau, est dit Être sur les Chantiers (augl. On the stocks). C'est par extension du sens primitif qu'on a nommé Chantier le lieu où sont établis les Chantiers. Un Chantier de construction (gr. anc. et gr. Litt. mod. ?p??e???, ?e??, 'Es??????, Na?p?????, ?????; gr. Mod. Ne???a, S????; lat. Textrinuin; bas lat. Scharium; ital. Scario, Schario, Squero, Squerro; port. Escaleiro; provenc. Tchiantiero; basq. vulg. Chantiera; bas bret. Chantier, March'-koad; angl. Ship wright's yard; all. Stapel, Werft, holl. Stapel, Werf; dan. Vœrf; suéd. Värf; rus. ????? [Verfe], ?????? [Stapel]; tur. Kiakanè; pers. Derïabend; hongr. Hajó-epitö-hely, Hajó-gyartó-hely; ar. côte N. d'Afr. Mandjèra; mal. Tampat baik-i kapal parang), un Chantier de construction peut contenir plusieurs cales de construction ou plusieurs établissements et files de Chantiers. Il y a des Chantiers couverts (gr. mod. ?e?s?x??). Le Chantier des embarcations (angl. Boat-yard; bas bret. Kal ar embarkasioun) est celui où, dans un arsenal, on construit les chaloupes et les canots. Sur les navires, l'espèce de berceau dans lequel sont fixés, debout et l'un dans l'autre, la chaloupe et quelques canots, s'appelle: Chantier (angl. Scantlings).— «A l'égard de la fluste le Chariot, faites-la acheuer promptement, n'y ayant rien qui préjudicie tant à la bonté des bastimens que de les laisser longtemps sur les Chantiers.» Lettre de Colbertà Desclouzeaux, 28 mai 1678; Ordr. du Roy, vol. XLIV, p. 273 ; Ms. Arch. de la Mar.— «Le Roy,veut à l'aduenir que vous fassiez en sorte que les vaisseaux que vous aurez ordre de faire bastir ne soient pas plus de trois ou quatre mois sur les Chantiers...» Colbert à Demuin, 21 juillet 1678, p. 361, vol. cité. — «Sa Majesté veut aussi qu'il fasse commencer les deux vaisseaux qu'il a eu ordre de faire construire; et comme il sait qu'il n'y a rien de si préjudiciable à leur bonté et à leur durée que de les laisser longtemps sur les Chantiers, c'est à lui à réparer par vne diligence extraordinaire le temps qui a esté perdu, en sorte qu'ils ne demeurent pas sur les Chantiers pendant l'hyuer.» Lettre au sieur Arnoul, intendant de la Mar. à Toulon, 2 juin 1779. Ordres du Roy, vol. XLVI, p. 3o5; v° Arch. de la Mar.

Les instructions qu'on vient de lire constatent l'opinion des charpentiers du XVII* siècle sur une question que nos constructeurs ont résolue, depuis une trentaine d'années , dans un sens tout à fait opposé à celui qu'avait fait prévaloir l'expérience des Hollandais. Aujourd'hui la construction des navires de guerre est partagée en vingt-quatre vingt-quatrièmes; et chaque année on fait deux, trois vingt-quatrièmes, plus ou moins, selon que les ressources du budget sont plus ou moins grandes, ou quel'on a besoin des bâtiments commencés. On trouve, dit-on, cet avantage au mode de construction par vingt-quatrièmes, que le navire restant longtemps sur les Chantiers, son bois est plus sec et moins exposé à la pourriture ; que le vaisseau est d'ailleurs plus léger, et que, pendant sa durée, ses membres sont moins disposés à se déjeter. Le jeu qu'avait à faire la matière ligneuse est fait, et les défauts contractés peuvent être réparés à temps.

[ibid pp.455-56]